Quelles sont les différences entre les opérateurs mobiles virtuels ?

le monde des opérateurs mobiles virtuels est complexe. On y retrouve des acronymes qui décrivent chacun des acteurs, mais il est parfois difficile de bien distinguer le rôle que chacun joue dans l’univers des télécoms. Nous allons voir, ensemble, les différents acteurs.

L' explication en vidéo des opérateurs mobiles virtuels

Mobile network operator (MNO) :

Ce sont ceux connus du grand publique, les plus visibles Bouygues, Free, SFR et Orange. Ce sont eux qui achètent ou louent les spectres radio auprès du régulateur. Ils possèdent donc leur propre réseau et sont responsables de celui-ci. Il leur en incombe la faute en cas de dysfonctionnement, que ce soit des coupures ou une qualité médiocre. Les MNO facturent directement leurs clients B2C et B2B. Ils peuvent, dans certains cas, faire de la facturation pour les clients de leurs MVNO

Mobile Virtual Network Operator (MVNO) :

Ces derniers se reposent sur l’infrastructure et tous les systèmes annexes de leur MNO fournisseur. Ils peuvent avoir plusieurs MNO même si, par contrat, les MNO préfèrent verrouiller leurs partenaires. Dans le cadre du système de wholesale, les MVNO vont bénéficier de prix spécifiques afin de revendre à d’autres opérateurs ou bien à des clients finaux (B2B/B2C).

Ils vont également, afin de renforcer leur marque, proposer de décomposer leurs offres avec une forfait data only pour de l’IoT par exemple. Ils fourniront ainsi une carte SIM à leurs couleurs à intégrer dans l’objet connecté avec, seulement, une connectivité à la 4G. Le MVNO sera en charge de la facturation de ses clients, même si dans certains cas il peut se reposer sur son fournisseur.

Le MNO est tenu par la loi d’ouvrir ses fréquences à la concurrence. Il l’accepte, également, cette situation car il dispose d’énormément de capacité/fréquence/disponibilité et ne souhaite pas les vendre à un prix moindre, ce qui risquerait de porter atteinte à sa marque.

Généralement, les MVNO qui leur achètent en direct sont des marques du MVNO (par exemple Red chez SFR ou Sosh chez Orange…). Les MNo vont préférer passer par des intermédiaires pour simplifier la gestion.

Mobile Virtual Network Aggregator (MVNA) :

Le MNO peut faire un choix stratégique. Plutôt que de s’appuyer sur plusieurs MVNO de petite taille et d’avoir à gérer l’ensemble de ces derniers, il va s’appuyer sur un MVNA. L’agrégateur va prendre à sa charge l’achat en masse de communication à revendre à ses MVNO. Le MVNA n’aura pas de clients finaux directement contrairement à ses MVNO qu’il aura lancés sur le marché qui proposeront leurs services à des entreprises ou des particuliers (ce cas étant plus rare, sachant que les particuliers vont plus se tourner vers les MNO).

Mobile Virtual Network Enabler (MVNE) :

Le MVNE peut, peu ou prou, proposer les mêmes services qu’un MVNA. Il se peut même qu’il permette au MVNA de se raccorder au MNO. Pourquoi est il alors appelé ENABLER ? tout simplement parcequ’il peut permettre de lancer des MVNOs de taille plus modeste.

Le MVNE va jouer un rôle plus important auprès de ses revendeurs. Le métier des télécoms et surtout celui du mobile est complexe. Il va donc mettre à leur disposition un véritable système d’information (S.I) afin de leur permettre de gagner un temps précieux. Le S.I va permettre aux opérateurs MVNO de passer commande auprès du MVNE et, parfois, aller jusqu’à la facturation de leurs services.

En effet, la facturation des communications mobiles sont beaucoup plus complexes que celles de la téléphone fixe. De part sa multiplicité (voix, sms, mms, data) mais également de son itinérance avec le roaming. Les éléments de roaming (un client français qui navigue sur Facebook depuis son mobile en Inde par exemple) peut prendre plusieurs jours à remonter.